Petite dégustation pour l'anniversaire d'Hervé

Avec un peu de retard, nous avons arrosé l'anniversaire d'Hervé et d'Arnaud Crespo.

Rendez-vous était donc pris dimanche dernier, à la maison du fromage et du vin, à Calais, à 11h00.

Aprés quelques rosés et rouges légers, nous avons attaqué les choses sérieuses:

Domaine de Chevalier blanc 2002:
Robe claire, reflets verdâtres. Nez avenant, avec une belle complexité (notes exotiques, citron confit) qui ne trompe pas sur ses origines sauvignonnesques. Encore un peu d'élevage avec un côté vanillé au nez comme en bouche. Bouche plaisante et pleine, sur des notes confites. Joli persistance en bouche. joli vin. A attendre pour que le côté boisé s'estompe.

Gevrey-Chambertin village 2001, Claude Dugat:
Robe étonamment soutenue pour un pinot. Nez avec un côté fumé. Joli fruit. Bouche fruitée, mais toujours avec cette impression fumée. Sympa mais encore jeune, même pour un village, on sent la pate d'un grand vigneron.

Chateauneuf du Pape 1995, domaine du Pegaü:
Robe étonamment pas trés soutenue , comparable à celle du Gevrey. Nez qui montre des notes tertiaires (tabac, sous-bois) et viande fumé. En bouche, le vin se montre équilibré, trés sympa. Joli longueur. Ce vin se montre plus vieux qu'il n'y parait, ce qui est peut-être dû à un problème de conservation avant son acquisition...Joli vin néanmoins.

Et pour trés bien finir:
Vouvray moëlleux 1989, Foreau:
Robe dorée. Nez...à couper le souffle! D'une complexité folle, avec un premier nez sur le beurre, qui s'estompe rapidement pour laisser place aux fruits exotiques, ça sent le chenin bien mûr! La bouche est un pur régal, la matiére enveloppe le palai. C'est dur de se dire que c'est un moëlleux, l'équilibre est magistral. Aucune impression de pâteux contrairement à certains liquoreux, et une friacheur! Un vin magnifique, vraiment. Une claque. L'un de mes beaux blancs moêlleux bu à ce jour...

Christophe

Bonjour à tous.

Merci Christophe pour ce CR.

Tu as très bien résumé l'ensemble des réactions de l'assistance.

J'ajouterais de simples remarques personnelles :

Domaine de Chevalier blanc 2002

La bouche était effectivement sur les agrumes et plus particulièrement le citron.
J'ai ressenti aussi le côté boisé, vanillé entre présent mais, heureusement, le boisé se présentait de façon noble, apportant de la complexité. Boisé tout de même déjà bien intégré.
Bouche un peu grasse. Bel équilibre d'ensemble et bonne longueur en bouche.
Je pense que la prochaine bouteille attendra encore quatre à cinq ans.

Gevrey-Chambertin village 2001, Claude Dugat

Comme le dit Christophe, la bouche est fruitée. Je dirais plutôt sur la framboise ou la mûre. Avec, effectivement, un côté fumé, lardé pour mon voisin de dégustation. Un peu d'épices, également.
Personnellement, au vu du nez (si je puis dire !), je m'attendais à une bouche un peu plus soyeuse.

Sympa mais encore jeune, même pour un village, on sent la pate d'un grand vigneron

Bien vu Christophe. A l'époque de mon achat, le conseil de mon caviste était de déguster ce vin en 2011-2013.

Chateauneuf du Pape 1995, domaine du Pegaü

Une très belle découverte pour moi, ne connaissant pas encode ce domaine.

Merci Christophe pour cet apport.

Le nez, sur des notes tertiaires, m'a véritablement plu !

La bouche engendra un débat : pour certains, sur la viande fumée, pour d'autres, un côté "charbonneux", pour d'autres encore, un côté pétrolé.
Je pense que nous avons tous ressenti la même chose. Seuls les mots employés, et donc les références personnelles, étaient différents.

En tous cas, bouche beaucoup plus sur la finesse que la puissance avec une belle longueur en bouche.

Vouvray moelleux 1989, Foreau

Je ne peux que partager l'enthousiasme de Christophe !

Toute l'assistance fut sous le charme de ce superbe Vouvray.

Un moelleux d'une élégance folle, d'une grande finesse et des sucres véritablement aériens sur une fraîcheur magistrale. Cette fraîcheur magistrale m'a d'ailleurs fait penser aux grands jurançons du Domaine de Souch.

Pour information, je suis reparti avec le (léger) fond de bouteille, simplement rebouchée. Le lendemain midi, le dernier verre servi était toujours du même acabit.

Cordialement,
Hervé