de 1978 à 2001...

Le millésime 1978 19/20 a été fabuleux en vallée du Rhône. Les vins sont riches, concentrés et délicieusement parfumés. Les vins de la Côte-Rôtie, exceptionnellement concentrés et aromatiques, sont d'une garde légendaire. Un des meilleurs millésimes du siècle pour les Hermitage, complexes et structurés. Au sud, les Chateauneuf-du-Pape sont extraordinaire. Ils développent une puissance et une concentration peu commune
Le millésime 1979 16/20 Les excellentes conditions météorologiques ont donné un très bon millésime dans toute la Vallée du Rhône. Il souffre cependant de l'ombre faite par son exceptionnel aîné, le 1978. Les vins de la Côte-Rôtie sont particulièrement réussis. Ils sont riches, très corsés et bien équilibrés. Les Hermitage sont excellents. Même jugement pour les excellents Cornas, riches, intenses et parfumés. Dans le sud, les secteurs ayant souffert de sécheresse laissent apparaître des irrégularités de maturité. Les Chateauneuf-du-Pape ainsi que les Gigondas sont excellents
Le millésime 1980 15/20 Injustement dévalorisé, le millésime 1980 a produit des vins de bonne qualité. Les vins de la Côte-Rôtie sont fruités et d'une grande élégance. Plus souples, les Hermitage sont légers mais très séduisants. De très belle réussite pour les Chateauneuf-du-Pape, avec des vins, massifs riches et concentrés
Le millésime 1981 14/20 Un millésime contrasté pour les vins de la vallée du Rhône ou les vins du sud, excellents et riches, sont à l’opposé des vins du nord, maigres et anguleux. Les Cornas, grâce à leur microclimat, ont atteint une meilleure maturité pour donner des vins corsés, tanniques mais austères. Les Chateauneuf-du-Pape sont remarquables. Les vins sont riches, structurés doté d'une grande intensité aromatique
Le millésime 1982 13/20 La très grosse chaleur qui régna en 1982, notamment pendant les vendanges gêna les fermentations de ce millésime initialement prometteur, surtout au sud. Les vins de la Côte-Rôtie sont souples et agréablement parfumés. Plus riches les Hermitage rouges sont d'une grande complexité. Moins concentrés, les blancs restent particulièrement intéressants. Trop abondante, la récolte de Chateauneuf-du-Pape donna des vins dilués mais élégants
Le millésime 1983 16/20 Un excellent millésime. L’été chaud et sec a donné les meilleurs Crozes-Hermitage, Saint-Joseph et surtout Hermitage depuis 1978. Les vins de la Côte-Rôtie, très tannique, sont dotés d'un grand potentiel de garde. Les Hermitage, tant en rouges qu'en blancs, sont concentrés, tanniques et d'une richesse incroyable. Au sud, les vins, réussis, sont nettement en deçà de leurs homologues du nord. Peu abondants, les Chateauneuf-du-Pape manquent souvent d’équilibre tout en étant de bonne garde. Puissants, riches et assez acides, les Gigondas se révèlent parfumés et très corsés
Le millésime 1984 11/20 D'une qualité très moyenne, 1984 a donné des vins peu corsés et peu complexes. Les Côte-Rôtie sont très tanniques et peu fruités. Les Hermitage rouges se montrent légers et fins. Les blancs plus riche sont de meilleure tenue. Rarement réussis, les Cornas sont légèrement corsés et anguleux. De qualité moyenne, les Chateauneuf-du-Pape et les Gigondas présentent peu d’intérêt.
Le millésime 1985 17/20 Le millésime 1985 a produit des vins d'une grande qualité. Exceptionnels, les vins de la Côte-Rôtie se révèlent très colorés, concentrés, faiblement acides et exceptionnellement aromatiques. Très réussis, les Hermitage sont fruités, gras, ronds et généreux. Les blancs sont très concentrés, riches et alcooliques. Au sud, l'excès de chaleur a en revanche produit de très bons vins, mais pas exceptionnels. Peu acides et concentrés, les très bons Châteauneuf-du-Pape sont riches et parfumés. Mais ils ont été surpassés par les très réussis Gigondas équilibrés, charnus, très corsés et pleins de charmes.
Le millésime 1986 11/20 Le millésime 1986, très inégal, a subi des pluies torrentielles, surtout au nord pendant la fin de la vendange, et produit des vins très moyens et dilués. Les Côte-Rôtie et Hermitage rouges sont fins, élégants et fruités. Les blancs de Condrieu et Hermitage sont souples. Au sud, les Chateauneuf-du-Pape sont de très bonne qualité avec une richesse et une concentration surprenante qui méritent 15/20
Le millésime 1987 10/20 Avec un mois de septembre humide, le petit millésime 1987 a mieux réussi aux vignobles septentrionaux, comme l'Hermitage et la Côte-Rôtie qui se sont révélé riches, concentrés,veloutés et très fruités et méritent 15/20 En revanche, les blancs sont de qualité moyenne. Au sud, humidité et brouillard du mois de septembre ont compromis la qualité des Chateauneuf-du-Pape qui se révèlent doux et fruités
Le millésime 1988 18/20 Un millésime grandiose pour la vallée du Rhône. Au nord, la plupart des vins sont superbes. Les vins de la Côte-Rôtie profond, riche, tannique sont d'une garde exceptionnelle. Amples, riches et corsés, les Hermitage sont éblouissants. Les vins de Saint-Joseph sont de bon niveau, tout comme ceux de Crozes-Hermitage. Les blancs, notamment les Condrieu et Hermitage, sont d'une incroyable complexité. Au sud, les vins, issus d’un été chaud et sec, sont de très bonnes qualités. Les Chateauneuf-du-Pape structurés, profondément colorés et tanniques sont d'un grand potentiel de vieillissement. Les Gigondas bien structurés, très tanniques et d’une grande richesse sont ronds et généreux
Le millésime 1989 17/20 Un très grand millésime pour les vins de la vallée du Rhône. L’exceptionnelle chaleur du mois de septembre a donné des vins concentrés, profonds et équilibrés. Les vins de la Côte-Rôtie sont riches, puissants, intenses et très parfumés. Les Hermitage, sont très concentrés, riches et tanniques. Ce sont des vins de très longue garde. Prodigieux, les Condrieu se révèlent riches et délicieusement fruités. Les Chateauneuf-du-Pape regorgent de potentiels avec leur grande puissance,leur richesse et leur structure imposante.Ce millésime très régulier,de haut niveau souffre de la très grande réussite du1990
Le millésime 1990 18/20 Le climat torride qui a précédé les vendanges a permis de réaliser un très grand millésime pour toutes les appellations de la vallée du Rhône. Les vins de la Côte-Rôtie sont excellents voire extraordinaires. Fabuleusement riches, les Hermitage sont aromatiques, concentrés et de très longue garde. Les Saint-Joseph et les Crozes-Hermitage sont riches et puissants. Les Condrieu possèdent une concentration peu commune. Dans les vignobles du sud, tous les vins ont été réussis. Exceptionnellement riches, tanniques et concentrés, les Chateauneuf-du-Pape sont dotés d'un grand potentiel de garde
Le millésime 1991 15/20 Millésime correct pour l'ensemble des vins de la vallée du Rhône, 1991 est une très bonne année pour les vins du nord de l'appellation. Excellente année pour les vins de la Côte-Rôtie, avec leur robe rubis-pourpre foncé, leurs arômes de sous-bois et de fruits noirs, denses et moyennement corsés, d’un rendement élevé et de longue garde. Année extraordinaire pour les Hermitage, avec une vendange moins abondante mais avec des vins élégants, concentrés et aptes à une longue garde, surtout pour les rouges. Même résultat pour les Saint-Joseph et les Crozes-Hermitage qui sont réguliers, très élégants, concentrés et équilibrés. Année d’exception aussi pour les Condrieu qui ont atteint déjà leur apogée. Mais la plus grande réussite est sans doute celle des Cornas densément colorés, riches, moyennement tanniques et équilibrés, donc de longue garde. En revanche, net contraste pour les vignobles méridionaux qui se révèlent épouvantables. Les Chateauneuf-du-Pape sont déplorables avec leurs vins maigres et creux. Moins désastreux, mais guère plus intéressants les Gigondas manquent cruellement de puissance et de complexité le Rhône Sud ne mérite que 10/20
Le millésime 1992 12/20 Un mauvais mois de septembre a en partie compromis la belle récolte qui s’annonçait, notamment pour les Côte-Rôtie. La qualité est donc moyenne avec des vins souples fruités et peu corsés. Les Hermitage blancs sont meilleurs que les rouges. Fins et élégants, les Condrieu manquent de richesses. Les vignobles méridionaux durent affronter des pluies torrentielles, plus dommageables pour les Gigondas que pour les Chateauneuf-du-Pape. Ceux –ci sont de bonnes qualité, charnus et fruités mais dotés d'un potentiel de vieillissement limité
Le millésime 1993 13/20 Après un été relativement frais sur toute la vallée du Rhône, l’humidité record du mois de septembre a apporté le mildiou et la pourriture, et ruiné tous les espoirs. Pour les Côte-Rôtie comme pour les Hermitage, le millésime est difficile, donnant des vins creux et maigres. Les Condrieu, Saint-Joseph et Crozes-Hermitage manquent cruellement de corps et de profondeur. Les Cornas ont aussi donné des vins généralement astringents, tanniques et peu aromatiques. En revanche, les vins du sud sont assez réussis et stylés. Les Chateauneuf-du-Pape, bons, séduisent par leur couleur et leur fruité, bien qu’un peu austères et tanniques. Les Gigondas 1993 sont presque aussi bons que les 1994. Ils sont solides, robustes et bien dotés, donc de longue garde
Le millésime 1994 14/20 Un bel été, mais un automne diluvien, a donné, au nord des vins qualités moyennes avec des vins rouges aromatiques et concentrés. Les Côte-Rôtie et les Crozes-Hermitage sont ronds et fruités. Particulièrement réussi, les Hermitage rouges et blancs sont d'une grande richesse et de longues gardes. Les Condrieu, riches et flatteurs, sont de bonne qualité et mieux réussis qu’en 1995. Les Cornas sont atypiques, doux et peu acides. Au sud, les Chateauneuf-du-Pape sont de bonne qualité malgré les pluies d’automne. Néanmoins, les producteurs qui ont procédé à une récolte précoce ont réussi à produire des vins très bons, voire excellents. Exceptionnellement, les Gigondas se révèlent moyennement riches
Le millésime 1995 16/20 Une été idéal nuancé par un mois de septembre désastreux a donné un millésime de très bonne qualité. Les Côte-Rôtie sont de qualité irrégulière, parfois excellents pour ceux qui ont su retarder les vendanges et obtenir des vins exceptionnels. Même constat pour les Hermitage rouges. En revanche, les blancs sont révèle moins puissant et moyennent concentrés à l'exception des Condrieu grandioses. Cette météo a aussi donné pour Cornas des vins trop compacts du fait de leur acidité élevée. Au sud, les vins de la vallée du Rhône sont exceptionnels. Les Chateauneuf-du-Pape dont la vendange a été retardée offrent un millésime somptueux, sans toutefois atteindre la perfection des 1989 ou 1990. Les fruits exceptionnellement mûrs ont donné un vin noir-pourpre, d’une belle acidité et superbement concentré. Des vins de très longue garde en perspective.
Le millésime 1996 15/20 Un bon millésime dans l'ensemble, mais 1996 fait de nouveau ressortir la différence entre la vallée du Rhône nord et sud : Au nord, le millésime est très réussi. Les vins de la Côte-Rôtie, les Saint-Joseph et les Hermitage sont très bons. Une mention particulière pour les blancs qui sont excellents. En revanche, les vins du sud ont dû faire face à la pluie et à un manque de soleil. Cependant, les meilleurs producteurs, au prix d'une forte sélection, ont produit des vins structurés et fruités, sans toutefois offrir la profondeur et la richesse des 1995
Le millésime 1997 14/20 Dans la partie septentrionale, la qualité et la quantité ont été au rendez-vous pour nous offrir un bon millésime. Dans la partie méridionale, l'impact du gel de printemps a été très redouté et exagéré. Les vins rouges du nord, Hermitage et Côte-Rôtie en particulier, sont souvent délicieux. Les blancs souffrent d'un excès d'alcool. Au sud, les vins sont plaisants, fruités mais d'une garde moyenne
Le millésime 1998 18/20 Un millésime excellent. La réduction des bourgeons induite par un gel tardif a eu l'avantage de limiter la quantité de raisins au profit d'un vin plus concentré. L'été long et chaud qui a suivi, notamment dans le nord, a produit des vins potentiellement très bons et de longue garde. Le sud a encore plus profité de ce climat pour nous donner des vins profondément colorés, très concentrés et de longue garde la référence à Chateauneuf-du-Pape
Le millésime 1999 17/20 1999 semble être un millésime particulièrement réussi dans la vallée du Rhône. L'été sec, qui a sévi au nord, n'a pas pâti des pluies de Septembre et les meilleurs producteurs ont su produire un vin bien structuré et de longue garde. Dans le sud de la vallée du Rhône, la récolte abondante, a produit des vins de grande qualités et de bonnes gardes. Dans le Nord la Côte Rôtie tient un grand millésime de garde.
Le millésime 2000 16/20 Un grand millésime où les vins du Nord sont globalement meilleurs que ceux du Sud. Marqués par d'importantes variations climatiques et une récolte très abondante, ce millésime n'égale pas l'exceptionnel 1999. En Condrieu, les vins sont riches et parfaitement équilibrés. Ils surpassent la plupart des 1999. A boire avant les 1999, les Côtes-Rôties 2000 sont souples et fruités et offrent une belle complexité aromatique. Moins fins, les Saint-Joseph sont ronds et structurés. En Hermitage et Crozes-Hermitage, c'est l'année du vigneron. La qualité est hétérogène. Les blancs sont nettement meilleurs que les rouges. Certains sont alcooleux et déséquilibrés. D'autres offrent une belle concentration avec des vins généreux et veloutés. Les meilleurs sont moins bons qu'en 1999. Les Cornas sont splendides avec une maturité parfaite et une grande concentration. Une appellation à suivre de très près. Dans le sud, en Chateauneuf-du-Pape, les vins sont denses, fruités et puissants. Doté d'une belle matière, les vins possèdent un potentiel de garde important.
Le millésime 2001 15/20 Un millésime de qualité avec beaucoup de contraste. Une belle concentration au Nord et une faible maturité au Sud. En Condrieu, les vins sont excellents mais un cran en-dessous des grandioses 2000, avec beaucoup de gras et une belle longueur. Plus contrastés, les Côtes-Rôties sont toutes en elégances et en finesses. Les vins sont comparables au 1991 et disposent d'un potentiel de garde moyen. Manque d'équilibre en Saint-Joseph avec des vins boisés. Issus de vendanges tardives, les Hermitage et Crozes-Hermitage sont austères mais possèdent une belle structure. De très beau Cornas fins et veloutés et moins massifs qu'à l'accoutumé. En Châteauneuf-du-Pape, les vins sont marqués par une chaleur excessive. Les blancs manquent d'acidité et de fraicheur. Les meilleurs présentent une belle minéralité. Les rouges sont marqués par un taux d'alcool élevé mais ont un manque de maturité évident. On retrouve une belle matière dans la plupart des crus, mais la garde sera limitée au risque de développer une certaine sécheresse.

Sources: Idéalwine Décembre 2008 & Wine advocat Novembre 2008

...dégustés en Mai 2007

La chapelle 1997 Paul Jaboulet Aîné 65€
Robe dense, belle couleur foncée. La Rose poivrée se cache derrière un nez grillé encore marqué par l'élevage. celà ne manque pas de classe et d'allure.A l'aération la cerise apparâit à condition de bien y préter attention. la bouche est séduisante, bien dans la caractéristique du millésime 97, j'ai beaucoup aimé ses notes de réglisse en fin de bouche ainsi que son acidité. L'ensemble paraît cependant serré, il sera intéressant de la regoûter à 15 ans d'âge...elle aura certainement gagné en évidence et en caractère.

Jean Louis Chave 1992 80€ à 90€
La bombe de la Soirée.La Robe est plus claire que celle du vin précédent, trés Rubis.le Nez est d'une belle acidité et d'une classe folle...il impose l'attention..le respect...il envoute la majorité des dégustateurs. Il ya de l'élégance et de la race, sur des notes de cassis et de groseille fraîche..le vin évolue constemment dans le verre pour donner des notes florales, de rose puis de poivre, et d'olive magnifiques.La bouche est encore dominée par une fraicheur poivrée....l'élégance et la douceur sont là, la texture en bouche par son gras affirme sa distinction. Son équilibre général impose une dégustation par petites gorgées...pour prendre son temps tellement c'est bon! Trés bon!

Le Pavillon 1993 Marc Chapoutier 58€
Nez assez végétal puis "viandard" déjà évolué. l'acidité est présente. La bouche manque de résonnance et d'équilibre, il paraît serré...le fruit est parti pour ne laisser que des saveurs de petits fruits à noyau, cerise bigarreau en finale. La richesse et la densité fait défaut, le millésime difficile n'est pas étranger à celà mais sur cette bouteille, à ce jour, le prix est prohibitif.

Guigal 1985 30€
La Robe est claire légèrement évoluée,le nez d'olive et les arômes fumés, grillés sont bien sentis mais un peu volatiles à l'aération...ils s'échappent vite.La bouche sur les fruits rouges et la réglisse a des tannins bien fondus, et donnent un ensemble agréable sans que celà ne transcende les dégustateurs par manque de volume et de structure...à moins que tout le monde ne soit encore sous le coup de l'émotion du Chave 92!Ce vin est à maturité sans espoir d'évolution bénéfique.

La chapelle 1985 Jaboulet Aîné 78€ à 90€
La robe est plus profonde, rubis pourpre.Le nez est sur la pétale de rose, la compote de fraises et les épices. La bouche est d'une belle puissance, la viscosité est présente la texture douce est trés charmeuse. On retrouve une belle acidité en bouche et une fraîcheur qui lui confère de la race et de l'élégance; la finale en bouche est intense sur des notes de terres d'une superbe minéralité et toujours cette fraîcheur qui lui donne encore du potentiel de garde contrairement au vin précédent du même millésime mais pas du même standing.Trés bon